Validation Historique
des Chemins de Saint-Jacques
dans l’Ouest de l’Aveyron:
Dans notre secteur un groupe d’érudits locaux(*), membres de la Société des Amis de Villefranche, publie en 1991 une série d’articles sur l’historicité du passage des pèlerins attestée par la
présence d’hôpitaux, confréries et autres signes de dévotion que l’on retrouve tout au long du chemin à Aubin, Peyrusse le Roc, Villeneuve d’Aveyron, Villefranche de Rouergue, Najac, Laguépie et Cordes.
Dans le bulletin de la Société des Amis de Villefranche « Chemin de Saint-Jacques et Bas-Rouergue » on peut lire :
« A un moment de son histoire, Villefranche a tenu sa place sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle : itinéraires de Conques ou de Rodez vers Moissac (via Podiensis) ou Toulouse (pour rejoindre la via Tolosana).
Il ne faut pas perdre de vue que cette ville, carrefour économique et routier, a été longtemps la capitale la plus peuplée, la plus active du Rouergue et un centre religieux important. Les incontestables preuves historiques du passage des pèlerins – documents d’archives et vestiges- abondent à Villefranche-de-Rouergue sans parler des environs.
De 1339 à la Révolutions, les registres villefranchois sont ponctués de dates relatives à l’höpital ou à la Confrérie de Saint-Jacques de Compostelle. L’une des plus importantes reste 1455 avec la construction de l’Eglise de la Confrérie, qui, désaffectée, est connue sous le nom de « Chapelle Saint-Jacques ».
On peut en outre voir au musée de la ville, une statue de saint Jacques et, à la Chartreuse, un vitrail représentant un pèlerin. »
En 1993 René de La Coste-Messelière président de la Société Française des Amis de Saint-Jacques, et expert auprès du Conseil de l’Europe, en visite à Villeneuve d’Aveyron et à Villefranche confirme par ses écrits l’historicité de l’itinérance jacquaire en Bas-Rouergue. Le directeur du Centre Européen d’Etudes Compostellanes écrivait dans la préface :
« Lors de la Première Université d’Automne sur les Chemins de Saint-Jacques, qui se tint dans la capitale ruthénoise en septembre 1990, les membres de la Société des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue ont exposé, avec une argumentation on ne peu plus solide, les raisons qui devraient dorénavant infléchir le travail de l’historien et celui du cartographe des Itinéraires Jacquaires dans le Sud de la France, pour que soit reconnu le plus ancien –et probablement le plus important- tracé de la Via Podiensis entre Aubrac et Vallée de la Garonne : si Conques sut obliger le Chemin à se tordre sur la rive gauche du Lot pour que le pèlerin aille vénérer les reliques de sainte Foy, à n’en pas douter la vieille route vers Villefranche et Moissac avait dû s’adapter à ce nouveau tracé pour recueillir toujours l’afflux des pèlerins. …/ … et justifie pleinement que dorénavant, nous sachions diriger nos pas entre Conques et Moissac, au travers du Bas-Rouergue. »
(*) Michel ALAUX, Gabrielle BONNET, Maurice CLERC, Nicole Fayel-LANÇON, Patrice LESUEUR, Jean-Marie SALSON, l’abbé Michel SOLIGNAC.
